…un magnifique morceau sur une travailleuse du sexe…chanté par Chavela Vargas « MACORINA »
17 décembre – Journée mondiale de lutte contre les violences faites aux travailleur.ses du sexe
Manifestation Mercredi 14 décembre 18h – Métro Jean Jaurès – Toulouse
A l’occasion de la journée mondiale contre les violences faites aux travailleur.ses du sexe, nous dénonçons les Arrêtés Municipaux qui interdisent l’exercice de la prostitution dans certaines rues de Paris, Lyon, Toulouse, Montpellier etc.
L’espace public est interdit aux travailleur.ses du sexe sous différents prétextes comme le trouble à l’ordre public, l’atteinte à la pudeur ou l’interdiction de stationnement des camionnettes.
Il est inadmissible que les municipalités aient le pouvoir d’exclure une partie de la population considérée comme indésirable.
Cela n’est pas sans rappeler les arrêtés anti-mendicité et anti-bivouac qui relèguent les plus pauvres et les migrant.es loin de l’espace public au profit de l’embourgeoisement des centres-villes.
Ces arrêtés ont pour conséquence de repousser les travailleur.ses du sexe en périphérie.
Toujours plus loin des regards et des habitations, elles sont plus isolées et plus exposées aux violences. Elles font face au harcèlement policier et aux amendes à répétition qui les précarisent encore davantage.
En 2016, l’état français a choisi d’affirmer sa position abolitionniste en pénalisant non plus les travailleur.ses du sexe, mais les clients, entendant ainsi mettre fin à la répression à leur encontre, iels sont désormais considérées comme des victimes.
Le délit de racolage public a été abrogé en 2016, les Arrêtés Municipaux anti-prostitution qui criminalisent les travailleur.ses du sexe doivent être également supprimés.
A Toulouse, les Arrêtés ont été mis en place en 2014 par Jean Luc Moudenc, et sont étendus d’années en années au bon vouloir des comités de riverains et des élections.
S’ajoute à cela une forte augmentation des violences depuis la crise sanitaire et la crise économique actuelle.
Agressions avec armes, viols, harcèlement et chantage… Face à cette situation, les TDS ont peu de recours possible et ne sont pas soutenues par les institutions.
Il est difficile pour les travailleur.ses du sexe de porter plainte, peu sont reconnues victimes par la justice, il y a peu de possibilités de régularisation et de mise à l’abri en cas d’agression ou d’exploitation, bien que cela soit prévu par la loi.
Nous exigeons l’arrêt de la répression des travailleur.ses du sexe et une réelle politique de lutte contre les violences faites aux travailleur.ses du sexe
Stop les violences, stop la répression, stop la stigmatisation !