Féministes et LGBTQI+, nous dénonçons le massacre en cours à Gaza !
Militantes et organisations féministes et LGBTQI+ de Paris, Montreuil, Saint-Denis, Bordeaux, Grenoble, Marseille, Rouen, Montpellier, Nantes, Lyon ou encore Tours, nous dénonçons le massacre en cours à Gaza et l’offensive contre le droit à soutenir le peuple palestinien. Nous réaffirmons que la libération de la Palestine est aussi une cause féministe.
Deux semaines après l’offensive menée par le Hamas et les organisations armées de la résistance palestinienne, l’État d’Israël continue de bombarder la bande de Gaza et prépare une invasion terrestre meurtrière.
Depuis samedi 7 octobre, plus de 3785 palestinienNEs sont déjà mortEs, mais l’attaque qui se prépare pourrait changer à jamais la situation à Gaza, pour le pire.
Pour justifier son projet mortifère, le gouvernement israélien s’appuie sur les nombreux meurtres de civils perpétrés par le Hamas le 7 octobre dernier. Nous condamnons ces actes, comme l’ensemble des attaques visant des civils israélienNEs, mais ils ne peuvent en aucun cas justifier un massacre du peuple palestinien, et encore moins faire oublier que c’est la
situation coloniale en Palestine, qui dure depuis 75 ans, qui est à la racine de toute cette violence.
Alors que l’État d’Israël multiplie les rhétoriques génocidaires et lance aux Gazaouis l’ordre de fuir vers le sud tout en bombardant les routes, mais aussi les véhicules médicalisés, il bénéficie pourtant d’un large soutien des États occidentaux. Les chefs d’État des États-Unis, de la France ou de l’Allemagne insistent ainsi sur « le droit d’Israël à se défendre », donnant feu vert à ce que certainEs qualifient déjà de nettoyage ethnique.
Dans le même temps, en France comme en Allemagne, tout soutien au peuple palestinien est criminalisé. Ces derniers jours, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin assimile ainsi toute position pro-Palestine à un soutien au terrorisme et au Hamas, promettant d’engager des procédures pénales voire des dissolutions contre les organisations qui s’exprimeraient sur le sujet, et interdit toute mobilisation en solidarité avec le peuple palestinien. Une offensive pour laquelle le ministre n’hésite pas à amalgamer de façon scandaleuse critique de l’État d’Israël et antisémitisme.
Organisations et militantEs féministes et LGBTQI+, nous réaffirmons aujourd’hui notre soutien au peuple palestinien et reprenons à notre compte l’appel formulé en mai 2021 par le Palestinian Feminist Collective : « la Palestine est une question féministe. Nous affirmons la vie et implorons les féministes du monde entier de s’exprimer, de s’organiser et de se joindre à la lutte pour la libération de la Palestine ».
Nous affirmons également pleinement notre soutien à Mariam Abu Daqqa, militante féministe pour la libération palestinienne, récemment arrêtée puis assignée à résidence dans l’attente de son expulsion vers Gaza, à la demande de Darmanin, alors qu’elle était en tournée en France pour raconter sa lutte pour la cause des femmes palestiniennes.
La lutte contre le patriarcat implique de lutter contre l’ensemble des oppressions, et il est de notre devoir politique d’inscrire notre féminisme dans l’héritage des luttes des femmes qui se sont battues contre l’impérialisme, contre le colonialisme, contre la ségrégation raciale, contre l’apartheid. Aujourd’hui, cela signifie soutenir inconditionnellement le peuple palestinien, son droit à l’autodétermination, et revendiquer le droit à la solidarité avec la Palestine.