Appel à rassemblement de soutien à Joachim jeudi 24 octobre 2013 14 h devant le Palais de Justice de Nîmes


Appel à rassemblement de soutien à Joachim jeudi 24 octobre 2013 14 h devant le Palais de Justice de Nîmes
Procès en appel faisant suite à un premier jugement par le TGI d’Avignon
Joachim, 10 mois, est condamné à la détention et privé de ses parents parce que
sa mère est végétalienne, alors qu’il est nourri avec du lait infantile.
Suite à la dénonciation d’un médecin, une procédure médicale et judiciaire abusive a été lancée, et un bébé de 10 mois se retrouve placé loin de ses parents dans un centre social.
Les faits :
Les parents, Céline LEGROS et Julien PAUL, inquiets par une courbe de poids en dents de scie de leur bébé, Joachim, âgé alors de 5 mois et demi, vont consulter leur médecin généraliste-homéopathe en mai dernier.
Sur les conseils de celle-ci – à posteriori de cette consultation où rien ne semblait l’inquiéter –, ils vont à l’Hôpital de la Timone à Marseille, pour réaliser des examens.
À partir de ce moment il s’ensuit que :
1. les analyses nutritionnelles sont bonnes
2. ils sont (actuellement tous les deux) poursuivis par le vice-procureur d’Avignon et placés sous contrôle judiciaire pour « défaut de soins et nutrition à un mineur de moins de 15 ans » et donc 3. Joachim se retrouve placé pour un minimum de 6 mois à la pouponnière d’Avignon.
Des bilans médicaux en contradiction avec l’acharnement médico-judiciaire :
– La courbe de poids de Joachim était certes fluctuante (mais sans signe de dénutrition), néanmoins les parents sont allés, de leur propre chef, consulter leur médecin dès qu’ils s’en sont aperçus et sont allés faire les analyses demandées à l’hôpital : aucun défaut de soins.
– Par ailleurs, il était nourri au lait artificiel pour nourrisson vendu en pharmacie Modilac Expert Riz (préconisé pour les bébés intolérants aux protéines de lait de vache, ce qui est le cas de Joachim) : aucun défaut de nutrition.
De quoi s’agit-il ici ? Du bien-être et de la santé d’un enfant ou d’un acharnement contre une nutrition non classique ?
Il y a eu une dramatique confusion entre le choix alimentaire de la maman et la santé de
Joachim qui, à 5 mois (son âge au début de l’affaire), était nourri, comme tout bébé de cet âge, uniquement avec du lait (artificiel dans son cas). La santé de Joachim est donc sans rapport avec le végétalisme de la maman.
Cependant, le médecin s’est emballé sur le végétalisme et une possible carence en vitamine B12 (ce qui est systématiquement reproché à ce choix alimentaire), ce qui n’est absolument pas le cas, ni pour le bébé, ni pour la maman.
Mais c’est bien son végétalisme qui lui a valu un séjour en garde-à-vue suivi d’une présentation devant la juge d’instruction et d’un placement sous contrôle judiciaire. Le papa a un régime alimentaire classique, il n’a donc pas fait de garde-à-vue, a été invité au TGI 10 jours plus tard et a dû exprimer le souhait d’être traité de la même manière que la mère, à savoir le placement sous contrôle judiciaire.
Il apparaît tout aussi étrange que seule la mère ait d’abord été mise sous contrôle judiciaire du fait de son régime alimentaire végétalien (considéré comme anormal et dangereux dans notre société), alors qu’aucune carence n’a été constatée par les médecins sur Joachim et sa mère, et que le père ait dû demander à l’être. Peut-être le fait d’être une femme – et donc la personne à qui incombe, pour la société, la charge « maternelle » et « nourricière » – n’est-il pas totalement étranger à cet acharnement
médico-judiciaire ?
Des procédés judiciaires abusifs :
– Refus de la présence d’un avocat lors de l’audience durant laquelle la juge des enfants décidera du placement
– Non-respect du principe du contradictoire
– Fouille du domicile pour prélever des boîtes de lait et des bouteilles d’eau minérale
– Pointage régulier à la gendarmerie
– Émission de rapports bâclés et calomnieux de la part des services sociaux
– Refus de coopération de la justice qui communique au compte-gouttes les pièces du dossier à leur avocat Me LUDOT du barreau de Reims, qui n’hésite pas à parler de persécution.
Et un enfant qui dépérit :
Joachim, qui a désormais 10 mois, se porte de plus en plus mal et développe des signes troublants d’hospitalisme (traumatisme psychomoteur subi par un nourrisson séparé de ses parents qui ne sont autorisés à le voir que 8 heures par semaine), étant loin de tous ses repères affectifs et familiaux.
Les organisations signataires dénoncent cette procédure d’une rare violence qui
repose sur un jugement discriminatoire et appellent à un rassemblement de
solidarité avec Joachim et ses parents jeudi 24 octobre 2013 à 14 heures, bd des
Arènes, devant le Palais de Justice de Nîmes !