Nerga Capior, un roman en ligne…

http://nergacapior.wordpress.com

 

Depuis quelques temps,  un roman est publié sur un blog. Il s’intitule Nerga Capior. Sort, toutes les semaines ou presque, un nouvel épisode.

Dans ce roman, des corps se montrent, se dissimulent, se mettent en jeu et en scène. Il y a des corps étranges, des corps en lambeaux ; des corps qui se perdent et d’autres qui se conquièrent. C’est l’histoire d’un corps qui se conquiert, celui de Nerga Capior. Un corps assez spécial, capable de mille fantaisies et malices. Je ne vous en dis pas davantage, préférant vous laisser le rencontrer par vous-mêmes.

Ce roman est un essai politique de création artistique, de création de nouvelles images ; une mise en pratique ou une traduction formelle de l’idée théorique de « réinvention de soi et de son corps ». Cela s’est avéré une entreprise de re-signification du corps handicapé. Il s’agit de créer d’autres façons de le représenter, ni plus fort ni plus faible que d’autres corps, de le rendre visible, de le dire ; de déshabituer le regard accoutumé à voir le corps handicapé par certains prismes et de lui ôter tout réflexe hiérarchisant. Le handicap est un trompe-l’œil réducteur, et donc rassurant, mais qu’y a-t-il au-delà ?

« Un texte écrit par un écrivain minoritaire n’est efficace que s’il réussit à rendre universel le point de vue minoritaire » disait Monique Wittig, dans « la pensée straight »). Quoi de plus universel que le corps ? Tout le monde a un corps, des conflits avec lui, des euphories aussi. Il est si évident que l’on ne le voit même plus. Et parfois, les mots sont insuffisants à dire les sensations d’être un corps, ou d’être un-e autre dans un corps. C’est commun à tou-te-s. Il n’y a pas que le corps de Nerga qui est étrange et qui a à accéder à lui-même. Autour de Nerga, c’est une ronde des corps, incessante et colorée, comme pour vous rappeler que, vous aussi, vous avez un corps…

Bonne lecture !