SOIREE SPIVAK: SAISIR LE GENRE

 

Soirée Spivak à: La Casa Consolat, 1 rue Consolat, Marseille, le 9 octobre à 18h15

Les subalternes peuvent-elles parler ?
Tel est le titre du texte écrit par Gayatri Chakravorty Spivak en 1988 .

Véronique Marzo* vous propose de vous présenter un peu cette militante au coeur des problématiques de notre époque , comme le montrent les titres de ses livres :

  • Les subalternes peuvent-elles parler ? (Amsterdam 2010)
  • En d’autres mondes, en d’autres mots (Payot 2009)
  • L’Etat global (avec Judith Butler, Payot 2009)
  • Nationalisme et imagination (Payot 2011)
  • Lire le tournant global ( Le tournant global des sciences sociales, livre collectif sous la direction d’Alain Caillé et Stéphane Dufoix, La découverte 2013)

Saisir le genre

conférence de GC Spivak ( Paris, 10 juillet 2013)

Myriam Rambach* vous fera écouter des extraits de « get a trip on gender », « saisir le genre », conférence de GC Spivak à Paris début juillet , qu’elle a suivi et traduite en français cet été et qui revient sur l’ensemble de ses préoccupations, au regard de l’actualité :

  • la question du genre
  • l’éducation : reconnaissance académique et engagement féministe
  • réponses au public : subalternité ? ONG ? Printemps arabes ?

« Enquêter, parmi les femmes de couleur qui subissent une oppression de classe dans le Premier-Monde ou le Tiers-monde, sur le travail anti-sexiste, ou , mieux encore , y participer est incontestablement à l’ordre du jour . Nous devons nous réjouir de la recherche d’informations effectuée en anthropologie, en science politique, en histoire et en sociologie dans ces espaces réduits au silence. Et pourtant, la supposition et la construction d’une conscience, ou d’un sujet, sous-tendent un tel travail et vont, à la longue, converger avec la constitution impérialiste du sujet, mêlant la violence épistémique à l’avancement du savoir et de la civilisation . Et la femme subalterne sera toujours aussi muette .
Dans un domaine aussi délicat, il n’est pas facile de poser la question de la conscience de la femme subalterne; aussi est-il plus que jamais nécessaire de rappeler aux radicaux pragmatiques que cette question n’est pas une diversion idéaliste . Bien que tous les projets féministes ou antisexistes ne soient pas réductibles à ceux-ci, l’ignorer constitue un geste politique inavoué qui a une longue histoire et qui collabore avec un certain radicalisme masculin qui invisibilise la place de l’enquêteur ……

Dans ces conditions, et en tant que théoricienne de la littérature, c’est de manière tactique que j’ai affronté l’immense problème de la conscience de la femme en tant que subalterne . J’ai inventé ce problème dans une phrase » « Les subalternes peuvent-elles parler » GC Spivak

*Véronique Marzo et Myriam Rambach sont membres du Groupe de Recherche
- action Perspectives Plurielles (Cf. Présentation:
 http://www.cidff13.org/index.php?page=perspectives-plurielles) 
et pour Myriam de Documentaire et déployé 
(Cf. http://www.6lo-uzes.com/les-artistes/artiste-contemporain-uzes-gard?
909aaebebef93f114ad12d56c634ad07=859b3713d8f2034d437662252b479387)