Les Crues jouent AIRETERA à La Buerie de Brouzenac Dimanche 15 septembre à 17h

Les Crues jouent AIRETERA
D’après L’enfant don de Jean Darot
L’histoire d’une amitié et du don d’un enfant, 
dans une vallée des Pyrénées. 

L’histoire d’une femme, tête de maison. 

Un récit puissant, en toute simplicité.
EXTRAITS
« C’était en mai 1905. Ça, je me souviendrai toujours. Jan et moi, nous n’étions pas encore mariés. Lui travaillait à la scierie. Moi, j’attendais notre premier enfant. J’étais lourde de huit mois de grossesse. Le temps, lui, était lourd d’un orage qui ne voulait pas venir. Assise sur le pas de la porte, j’espérais une pluie rafraîchissante. Dans un craquement de tonnerre, les portes du ciel s’étaient ouvertes et une grosse pluie s’était abattue sur nous, en même temps qu’un attelage débouchait devant la maison. Jan avait ouvert les portes de la grange pour l’abriter. C’était une chance, nous n’avions pas encore fait les foins… »
« Le premier né, quand c’est une fille, est l’airetero, – l’héritière. C’est à elle que revient la casa – l’oustaou, l’oustal, la maïsou, comme tu voudras, la maison quoi, avec ses terres, ses outils et ceux qui y travaillent. C’est elle la chef de maison. C’est elle qui porte le nom de la maison à l’assemblée des chefs de maisons de la commune. Car dans nos vallées, il n’y a pas de dieu là-haut qui a créé et gouverne le monde, il n’y a pas de roi qui a créé et gouverne le pays, il n’y a pas de père qui a créé et gouverne sa famille. Comme personne n’a créé personne, l’homme, pas plus que la femme, n’a été créé avant l’autre… »
«Comme la pèiro et la rosée ne voulaient pas l’aider, j’ai fini par parler à Aurora de ces femmes d’ici qui, pour être enceintes, partaient, les jours du carnaval, rencontrer des hommes au hasard de la fête. Moi, je l’aurais fait. Je l’aurais fait si j’avais souffert comme elle.
Chez nous, c’était des jours libres où on pouvait aller chercher la vie. Une certaine liberté était le pendant des mariages arrangés. L’amour c’était dans les buis, qu’on disait. Mais Aurora n’était pas d’ici, pas d’une vallée comme la nôtre. Là-bas, la liberté des femmes s’était perdue… »
«Je me suis dit alors que, nous les femmes, nous grandissons par étapes. Nous nous déplions, nous nous déroulons comme le font les fougères qui font leur croissance vers le soleil et la lumière. Nous nous élevons, saison de vie après saison de vie, depuis l’enfance jusqu’à devenir plusieurs femmes successives.
Cet épanouissement irrésistible qui nous met debout avec autant de force est sans doute ce qui fait peur aux hommes. Cela peut expliquer pourquoi, partout où ils le peuvent, les hommes font tout pour garder les femmes pliées »
 
SPECTACLE AU CHAPEAU

BAR ET CANTINE SUR PLACE

COVOITURAGE NÉCESSAIRE
PAS DE CHIEN!!!!