NOTE de Tardigrada:
Dans de nombreux textes, y compris ci-dessous, on retrouve le mot « migrant » pour définir toutes les personnes qui arrivent en europe et qui sont bloquées en masse aux frontières, oubliées dans des camps; appelées « envahisseurs »par des politiques, dernièrement le maire de Béziers, et par des médias.
Le mot « migrant » est plutôt mal approprié. Des personnes qui quittent leur pays et ne possèdent pas les bons papiers pour l’europe sont « demandeuses d’asile » pour la plus part. Quelles que soient la raison de leur départ, elles viennent de parties du monde où la colonisation si elle n’est encore là, a du moins laissé des traces, de Syrie, du Soudan, d’Érythrée, du Mali, de Tunisie, …la liste est longue des pays fragilisés, en guerre, partiellement détruits par des attaques économiques, politiques et climatiques souvent/toujours? amorcés par l’europe et les états unis, multinationales et politiciens confondus.
———————————————————-
sites d’infos Sud-Est:
———————————————————-
Saint-Dalmas-de Tende, Vallée de la Roya, lundi 17 octobre 2016
Depuis lundi soir, une 50-aine de migrants, et une cinquantaine de soutiens occupent un Centre de vacances désaffecté de la SNCF à Saint-Dalmas-de Tende, dans la Vallée de La Roya. La plupart des migrant.es sont des mineur.es, beaucoup d’entre eux sont malades, blessé.es, voir en très mauvais état de santé.
Cette occupation est portée par l’Association La Roya Citoyenne et soutenu par la Coordination des comités de soutien aux migrants PACA, et également par la LDH-PACA, Amnesty international, le MRAP 06, La CIMADE 06, RESF06, ADN (Association pour la Démocratie Niçoise), Habitat et Citoyenneté, Médecins du Monde.
L’occupation est à l’heure actuelle, encerclé par les forces de police. La SNCF a déposé une procédure de référé pour obtenir l’expulsion rapide des occupants. Cette expulsion pourrait survenir demain à l’aube. Mais on ne peut pas le prédire avec certitude. Par ailleurs, des habitants apportent nourriture et couvertures.
Les occupants nous demandent :
1) d’informer un maximum de personnes, organismes et journalistes de la situation (faites passer l’info !!! et pour ceux et celles qui peuvent, rendez-vous sur place !)
2) d’organiser des protestations de soutien à cette action dans un maximum de lieux, devant des mairies, préfectures et sous-préfectures
Le Collectif Soutien Migrants 04 propose de se rassembler demain, mercredi à partir de 17 h devant la sous-préfecture de Forcalquier. Venez nombreux.ses !!! Apportez vos banderoles, pancartes !
Nous vous tiendrons informé.es sur la suite de l’action demain dans la journée, restez connecté.es !
Mobilisons-nous, l’expulsion de la jungle de Calais est également imminente, le problème ne fait que grandir ! Rencontrons-nous pour en débattre.
Ci-dessous, le communiqué de La Roya Citoyenne et la Coordination PACA de solidarité avec les migrants :
Le 18/10/2016
A l’heure du démantèlement de la « jungle » de Calais, l’Etat prétend organiser l’accueil des réfugiés en les relocalisant dans des CAO sur tout le territoire.
Or, nous, habitants de la vallée de la Roya, faisons face à une situation d’urgence croissante : suite à la fermeture des frontières par la France, notamment celle de Menton, la vallée de la Roya connait un afflux sans précédent de réfugiés en détresse, des femmes, des malades, des mineurs… dans des conditions sanitaires déplorables.
Aussi, notre collectif inter-associatif de toute la région PACA, constitué d’individus (élus, médecins, infirmières, avocate, agriculteurs, etc.) et d’associations, sans réponse des pouvoirs publics (Gouvernement/Préfecture et le Conseil départemental des Alpes-Maritimes), qui fuient leurs responsabilités, a pris la décision d’ouvrir un lieu d’accueil humanitaire de transit dès ce soir.
Au vu de l’urgence humanitaire et sanitaire, il est indispensable que les pouvoirs publics assument concrètement les conditions minimales de salubrité du lieu : eau, sanitaires, électricité, ainsi que les soins médicaux.
En cas d’expulsion de ce lieu, les autorités demeureront responsables de la mise en danger (Cf. les derniers décès sur l’autoroute Vintimille-Menton) de ces personnes d’autant plus vulnérables à l’approche de l’hiver, que l’on retrouve errant avec de multiples blessures, malades, en sandales dans la montagne… Les Pouvoirs publics ne peuvent continuer à se défausser de leurs responsabilités, en renvoyant indéfiniment et en toute illégalité les réfugiés en Italie, leur déniant ainsi toute possibilité de demander asile, et refusant aux mineurs isolés la protection qui leur est due.
Nous appelons les personnes, les associations et syndicats, les collectifs à manifester leur soutien à notre démarche, en particulier en cas d’expulsion.
Pour la coordination PACA de solidarité aux migrants
Contacts : royacitoyenne@laposte.net / roya-citoyenne@laposte.net
Voici les images d’FR3 sur cette action :
http://france3-regions.francetvinfo.fr/cote-d-azur/alpes-maritimes/menton/alpes-maritimes-associations-ouvrent-lieu-accueil-refugies-1111397.html
Hier soir lundi 17 octobre, un groupe d’une soixantaine d’exilé.es et de personnes solidaires a ouvert un bâtiment public dans la vallée de la Roya.
Depuis des mois déjà la situation provoquée par les Etats à la frontière franco/italienne n’a cessé d’empirer : des centaines de personnes restent bloquées à Vintimille, les déportations vers le sud de l’Italie se comptent par dizaines chaque jour, les personnes refusant l’identification sont frappées ou electrochoquées, l’armée française se déploie dans les montagnes et traque les mineurs isolés…
Face aux politiques de répression des exilé.es, aux situations de détresse qu’elles créent, aux besoins criants des personnes sur la route, nous refusons de jouer le jeu des Etats et des organisations humanitaires qui collaborent à cette gestion mortifère.
Nous affirmons notre capacité d’auto-organisation et créons les espaces d’accueil là où nous en avons besoin, en réquisitionnant les bâtiments qui doivent l’être.
Aux côtés de qui voyage, ici et partout, appel à soutien des personnes en lutte contre les frontières !
Une épine de plus dans le pied de ceux qui restent assis dans leurs fauteuils.
Ci-dessous le communiqué des collectifs de soutien Sud-Est et Alpes :